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Faiseurs de troubles
vendredi 13 décembre à 19 h 00 min – 23 h 30 min
À l’occasion des dix ans du Bel Ordinaire, Romuald Cailleteau et Adrien Mérour, constructeurs passionnés, endossent pour la première fois le rôle de commissaires d’exposition et de scénographes.
Huit artistes, faiseurs comme eux, pour la plupart déjà exposés au BO et devenus des amis, ont accepté de participer à cette expérience artistique inédite, basée sur un reversement des pratiques. En effet, le point de départ de cette collaboration est la scénographie imaginée par les deux techniciens et non les œuvres des artistes. Faiseurs de troubles s’annonce comme une exposition foisonnante, généreuse et décalée. La scénographie ambitieuse et déstructurée vous propose une expérience totale et immersive : murs torves, passerelle ondulante, accumulation d’objets ou bunker hallucinatoire. De salle en salle, des univers et des formes différents apparaissent, les sens et les perceptions de l’espace sont troublés, un vacarme esthétique, joyeux et foutraque s’installe. Et le vernissage sera résolument festif, avec des performances, des surprises et un concert gratuit à La Route du Son.
Avec Émilie Cerniaut, Frédéric Clavère, Fabrice Croux, Clara Denidet, Benjamin Lahitte, Béranger Laymond, Sylvie Réno et Jean-Marc Saint-Paul
Magnetix 2
Mythiques parmi les mythiques, cultes parmi les cultes, les Magnetix voient le jour en 1997. A l’origine en duo -ils contribuent d’ailleurs très grandement à (ré)inventer ce format- le groupe parcourt le monde pendant 22 ans. Usa, Japon, Australie, j’en passe et des meilleurs, ils sont un des rares groupes de l’underground français à jouer sur les 5 continents. Aidés par un son démoniaque, primitif et quasiment tribal -la guitare de Looch Vibrato se transforme tour à tour en machine à danser, en source du psychédélisme, ou en héroïne rock’n’roll – ainsi que par plusieurs albums sur des aussi beaux labels que Born Bad Records ou Castle Face, le groupe écume donc TOUT ce qui déploie sono autour de la planète avant de marquer une petite pause et de partir vers d’autres projets (Avenue Z, King Khan LTD, Anomalys)
2024 marque donc le grand retour de groupe dans une formule sur boostée et vitaminée à la puissance 2 : le chanteur guitariste Looch VIBRATO accompagné par 3 musiciens de haut vol dont le producteur/recorder, Lo’Spider (Jerry Spider GanG) du studio Swampland à la basse, Marco Fatal (Fatals) à la guitare et Wlad (Fatals – Beach Bitches) à la batterie, les 3 formant le fantastique groupe de desperate rock’n’roll « Destination Lonely » (VooDoo Rythm)
Jessica 93
Très récemment baptisé « L’Idole des Jeunes », JESSICA 93 revient juste pour cette tournée avec son projet en formule solo ! La meilleure.
Geoff jouait de la guitare dans les défuntes et regrettées LOUISES MITCHELS, anciennement
dans MISSFIST, aussi un peu dans COMITÉ DÉFAITE, de la batterie dans MOBYLETTE FACILE,
fait n’importe quoi dans ROBERTO SUCCO et compose des mélodies pour les publicités radiophoniques de La Vache qui rit.
Caché derrière ses cheveux sous le pseudonyme JESSICA 93, il massacre et caresse ses guitares, basse, pédales et ampli en simultané.
La Scroafa Emputedica
En 1886, l’auteur Stevenson narrait l’histoire de « L’étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde ». Un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C’est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Mister Hyde…
…136 années après, le scénario n’est pas loin. Tout comme le décor nocturne de Londres n’est pas
moins inquiétant que les ruelles en briques d’Amiens, quand la nuit, même les rats se sauvent au passage de la Scroafa.
Ce projet solo, dont les exhibitions sont aussi rares que traumatisantes, est peut-être la face sombre
de KRINATOR… Ici il n’y a plus de place pour la musette, la fête foraine prend des allures inquiétantes et la guitare intimide le synthé, en lui postillonnant son venin, vociférant des riffs.
La haine a assombri la boite à rythme, le beat martèle aux tempes comme une crise de panique, la voix se masque, dissolue derrière des torrents de reverb et de delay, semblable aux grondements cacophoniques d’une horde de chiots-garous.
La Scroafa, c’est la revanche des créatures que l’on malmène.
