SINOFAR
Les deux acolytes de Sinofar n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Lassés par les groupes à géométrie variable dont ils furent les piliers, assommés par le rock assisté par ordinateur et exaspérés par la quête insatiable de nouveaux amis sur les réseaux sociaux, ils sont repartis avec rage à l’assaut des scènes de la région. Voilà 5 ans maintenant qu’ils planchent sur un répertoire à mi-chemin entre la fulgurance rock des Kills et l’electro-pop des Metronomy et l’effet euphorisant de leur collaboration est une surprise puisque l’un comme l’autre s’adonnait auparavant à des compositions plus sombres. L’écriture se fait à quatre mains soit au fil d’improvisations communes, soit dans l’espace cosy de leur home studio où la créativité de chacun se surpasse et se mélange pour sublimer le travail de l’autre. Quant aux paroles, elles sont en Français sur la moitié des titres (anglais pour le reste) avec l’ardent désir de conjuguer musicalité des mots et poésie. Le son finalement élaboré est plus proche d’un quatuor et ce qui frappe lors d’un concert des Sinofar est leur habileté pédestre, puisqu’il leur faut contrôler le son, lancer les rythmes et autres samples sans l’aide des mains, accaparées par des cordes à gratter et autres claviers à marteler. Les premières répétitions furent épiques, les premiers concerts pouvaient manquer de spontanéité; mais les obstacles techniques sont aujourd’hui digérés, et la régularité de leur actualité scénique (diverses scènes du sud ouest, première partie de Lescop et de Public Enemy en 2013) n’y est pas étrangère.
2014 les voient se consacrer corps et âmes à leur 3eme ouvrage qui sera bien plus abouti que le précédent (alors enregistré dans les conditions live) laissant libre court aux arrangements que leur formation réduite sur scène leur interdit. Ce sont des morceaux récents joués pour certains sur quelques concerts en début d’année, dont l’ambiance oscille entre esprit très rock et divagation éthérées en mid-tempo. L’hédonisme est encore présent mais cède un peu plus sa place à des humeurs ombragées.
Cet album devrait être disponible au printemps 2015 et sera bien entendu défendu sur toutes les bonnes scènes entre Toulouse et Bordeaux.
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